Un week-end en hiver : élagage et vannerie sauvage

L’hiver va bientôt toucher à sa fin mais il n’est pas trop tard pour les activités traditionnelles : l’élagage des arbres et … la vannerie sauvage!

Avec l’aide de Léo, un gibbon élagueur habitant Saintes en ce moment, Arnault a joué les écureuils pour éclaircir quelques arbres du bord de rivière. Montant à plus de 15 mètres grâce à du matériel digne d’une cordée d’alpinistes, leur petites silhouettes passaient d’un arbre à l’autre.
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Une fois n’est pas coutume, le dimanche a été une journée très « genrée » puisqu’au chaud dans la maison, c’est les filles qui pratiquaient la vannerie sauvage, en regardant les averses tombées sur les deux garçons équilibristes.
La vannerie sauvage, activité typique des longues soirées hivernales des campagnes que nous retransmet avec brio le maitre en la matière, Bernard Bertrand, qui a fait paraitre plusieurs livres superbes sur le sujet ainsi que des vidéo sur internet. C’est en s’appuyant sur ma toute jeune expérience (transmise par Lydiane et Julien, merci les copains!) et sur le tutoriel suivant que nous avons réalisé des paniers ronds avec de la clématite.
http://www.dailymotion.com/video/xa78qt_la-vannerie-sauvage-02-la-clematit_creation

Ce qui est génial avec la vannerie sauvage, c’est qu’elle se pratique avec des matériaux abondants et souvent considérés comme nuisibles! La clématite par exemple est une liane très invasive qui va s’emmêler dans les arbres ensoleillés des coins en friche. Le noisetier est lui très commun et à croissance rapide : il est facile de trouver des pousses de l’année bien droites et fines aux abords des jardins. C’est à partir de la récolte en nombre important de ces deux végétaux que nous pouvons débuter nos paniers.

> La première étape est l’écorçage des lianes de clématite : en courbant légèrement la liane, le craquement de l’écorce permet ensuite de l’enlever. Ce travail est un peu fastidieux et peut être évité en mettant à bouillir les paquets de liane pendant une bonne heure.
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> Il s’agit ensuite de créer l’armature haute et la poignée du panier : pour cela on réalise deux cercles de même circonférence en utilisant des grosses lianes de clématite tressées 3 fois sur elles mêmes.

> Pour les faire tenir de façon perpendiculaire, il est nécessaire de les nouer avec la technique dite de l’oeil de dieu. C’est la partie délicate de l’ouvrage. Voici, via ce lien, un schéma d’explication des étapes à suivre : http://panier.over-blog.com/article-l-oeil-de-dieu-111861686.html Lors de l’après midi, nous avons cherché différents moyens de rendre plus simple l’explication de sa réalisation : c’est la phrase « Tu réemjambes le brin que tu viens d’entourer » qui a semblé la plus claire. Vous nous direz si ça marche pour vous aussi 😉 !
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> Pour consolider l’armature du fond du panier, il nous faut ajouter des rameaux de noisetiers (2 par quart). C’est leur taille et leur courbe qui assureront la forme du panier : cette étape doit donc être réalisée avec soin. Contrairement à Bernard Bertrand dans la vidéo, nous n’avons par coupé en deux les rameaux de noisetiers. En revanche, nous les avions sélectionnés petits et bien verts.
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> Enfin, c’est le moment du tressage. Avec des lianes assez fines de clématites écorcées (pour les futurs glaneurs, celles qui sont de couleur violette), on part d’un des œils de Dieu en serrant bien pour ne pas faire de trou et on passe au dessus puis en dessous des rameaux de noisetiers. La liane doit être maintenue serrée au démarrage. Elle se tient ensuite toute seule. Une fois 10 centimètres de tressage réalisé d’un coté, on passe à l’autre coté du panier. On réalise cela pour ne pas créer une trop grande différence de tension entre un coté et l’autre du panier. L’idée est que les deux cotés du panier se rejoignent petit à petit.

Voici ce que cela donne une fois terminé
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