Automne 2013 = plantation d’arbres à la Gibbeuse

Le gros chantier de cet automne s’est porté sur la plantation d’arbres et d’arbustes fruitiers sur le terrain.

Si la végétation ne manque pas depuis l’origine sur cette parcelle, nous souhaitions implanter en complément des arbres existants un maximum d’arbres fruitiers.

Grâce à des bouquins tels que celui de terre vivante et aux richesses d’internet, nous sommes donc partis à la découverte de cet univers infini qu’est la connaissance du fonctionnement et des caractéristiques des différentes variétés de fruitiers.

Plusieurs découvertes capitales nous ont permis de guider nos choix. en voici quelques unes :

Un arbre peut être d’une espèce dioïque (les fleurs males et femelles ne sont pas sur le même arbre ou M et Mme ne dorment pas dans la même maison), monoïque (les fleurs males et femelles sont distinctes sur l’arbre ou M. et Mme ne dorment pas dans le même lit), ou hermaphrodite (vous avez deviné ! M. et Mme dorment dans le même lit).

Concernant les monoïques ou les hermaphrodites, certaines espèces sont autofertiles (l’arbre peut se fertiliser tout seul), d’autres autostériles (l’arbre a besoin d’une autre variété pour se polliniser).

La plupart des arbres sont greffés sur des portes greffes pour que la variété soit conservée à 100% de son code génétique (c’est le cas des arbres à pépin par exemple). On peut greffer les greffons sur franc (c’est à dire sur la même espèce) ou sur d’autres portes greffes adéquats qui peuvent être intéressants pour nanifier des arbres ou s’assurer de leur bonne implantation en fonction du type de sol (par exemple, le cognacier est un bon porte greffe pour nanifier les poiriers).

 

En parallèle, nous nous sommes mis à rêver en rédigeant une liste sans limite de toutes nos envies de fruits et d’arbres!

Puis, il s’est agit de rechercher par références croisées quelles variétés de chaque arbre fruitier nous souhaitions sélectionner en faisant bien attention à leurs caractéristiques. Ainsi, le pommier, le cerisier ou le poirier ne peuvent se planter en solo et doivent être accompagnés de variétés pollinisatrices de la même espèce. Pour avoir des fruits du kiwi il est nécessaire de planter un pied femme et un pied mâle…

 

Grâce à l’aide précieuse d’ami permacole, nous nous sommes amusés pendant une belle journée d’octobre à positionner notre première liste d’arbres sur le terrain. Évidemment tout ne pouvait pas rentrer et ce travail a mis en évidence le besoin de défricher de multiples espaces pour les rendre plus lumineux et dégagés.

C’est en tout cas à partir de ce travail que nous avons établis notre plan « définitif » de plantation d’arbres et que nous nous sommes mis à chercher des pépiniéristes!

plantation arbres déc 2013-2

Finalement, nous sommes passés par 4 fournisseurs différents :

les croqueurs de pommes, association promouvant la biodiversité arboricole et réalisant chaque année des ventes de sion d’un an greffé par leurs bénévoles.

la pépinière Paquereau Blanchier : passionné de variétés anciennes la pépinière existe depuis 140 ans et fait un travail très intéressant.

la pépinière Frédéric Cochet : situé en Ardèche, nous sommes passés par lui pour obtenir des arbres plus rares (Figuier, Amandiers et Kaki). Son envoi par colis s’est fait sans aucun problème et sa sélection des portes greffe prenait bien en compte les caractéristiques de notre sol

La pépinière Bouchenoire : nous y avons surtout pris les petits fruits.

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Mais le boulot ne s’est pas arrêté à cela là bien sûr! Sur le terrain, c’est avec les scies et les pioches que nous avons du faire place aux futurs arrivants. Au fur et à mesure, les terrasses s’ensoleillaient et la sensation d’espace apparaissaient : un vrai bonheur dans ces courtes journées d’automne.

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Parce que le moment de la plantation nous semblait un temps important pour la Gibbeuse, signe d’une autre histoire pour le lieu, nous avons opté pour la tenue d’un chantier participatif le dimanche 15 décembre. Et pour qu’il soit un moment de détente et de fête, nous avons devancé les choses en réalisant la plupart des trous (aux dimensions d’environ 50/50/50 cm) en amont de la journée.

 

Ce dimanche ensoleillé, en lune gibbeuse croissante, nous étions donc une petite dizaine, plein de motivation et d’enthousiasme. Des participants du chantier de l’été dernier étaient notamment là pour partager ce temps fort, pour notre grand plaisir 😉

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Notre méthode n’a rien eu d’exceptionnel. Après s’être assuré que les racines étaient de longueur homogènes, nous les avons praliné avec un mélange de bouse de vache, turicule de vers de terre, eau, terre, et grain de blé. Puis pour le planter nous avons utilisé la terre du trou réalisé mélangée à de la terre remontée en brouette du poulailler (amendée par les poules, elle est très riche, et il nous semblait intéressant de contrecarrer le phénomène d’érosion des sols en montant de la terre plutot que de la descendre). Planté un peu plus bas que le collet, l’arbre était ensuite tiré vers le haut lors du premier tassage de la terre pour permettre à ses racines de prendre bien leur place. Puis on ajoutait le reste de terre nécessaire en tassant bien. Au pied de chaque arbre planté, nous avons ensuite ajouté du compost mûr de toilette sèche et mis un bon paquet de paille pour les protéger du froid.

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Et c’est ainsi que figuier, cerisiers, poiriers, pommiers, plaqueminier, cassis, groseillier, kiwi, pêchers, amandiers, mûrier, framboisiers, argousiers, pruniers, et mirabelliers ont aujourd’hui leurs racines à la Gibbeuse!

 

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