Soubassement Atelier

La construction de l’atelier se poursuit. Après les fondations cyclopéennes, passons au soubassement en parpaing de pierre ponce. Petite définition au passage :

Partie inférieure, massive, d’une construction, qui surélève celle-ci au niveau du sol. Base, fondement, ce sur quoi repose quelque chose.

L’objectif est donc de surélever la base des murs afin d’y poser la structure bois et contenir le sol intérieur de l’atelier. Dans notre cas, l’objectif est aussi de contenir la terre plus haute côté rue. On aurait pu utilisé des parpaings classiques en ciment, mais on a choisi d’utiliser des parpaings en pierre ponce. Leurs avantages, outre un cout 3 fois plus élevé, est d’être un peu isolant et de mieux se comporter vis à vis de l’humidité.

Pour le côté isolant, c’est au cas où l’atelier change de destination dans le futur et devienne isolé, cela serait dommage de ne pas le prévoir au niveau des fondations. Avec un lambda de 0,17 et une épaisseur de 20cm cela fait une résistance thermique de 1,17. Soit, pour une épaisseur équivalente, 5 fois mieux que le béton; ou l’équivalent de 4cm de polystyrène ou 5cm de liège. Pas énorme certes, mais leur but est surtout de porter la structure. Il est prévu de compléter cette isolation par 5cm de liège.

Pour le côté humidité, le bloc de pierre ponce a un coefficient d’absorption à l’humidité 10 fois inférieur à celle du bloc ciment. De quoi ne pas craindre les remontés capillaires et possibles infiltration d’eau depuis la rue.

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La composition de ce bloc est de 92% de pierre ponce et de 8% de clinker (cuisson d’un mélange composé d’environ 75 % de calcaire et de 25 % de silice à 1 450 °C). La fabrication du bloc est peu énergivore car elle se fait sans cuisson, seulement par séchage naturel. Par contre l’énergie du à l’extraction de la pierre ponce (surement Italie), le transport et la fabrication du clinker ne sont pas négligeable. Mais le choix d’un matériau de construction est fait de compromis entre ses performances et son impact environnemental, puis surtout sont utilisation à bon escient (on ne l’utilise que pour le soubassement).

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Côté mise en œuvre, normalement il faut les poser avec du sable de pierre ponce pour limiter les ponts thermiques. On a utilisé du sable 0/4 et de la chaux NHL3,5, on s’est fabriqué une sorte de grille de pose pour ne pas trop en mettre dans les cavités du bloc. Par contre on avait besoin d’une dizaine de blocs avec réservation pour les poteaux, mais on peut en acheter que par palette de 60. On a donc utilisé que des blocs à poteaux, ceux coté route ont été remplis avec un mélange cailloux – béton de chaux, pour assurer l’effet soutènement. Les autres seront remplis avec un matériau isolant en vrac (liège serait idéal).

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1 comment on “Soubassement AtelierAdd yours →

  1. Bonjour,

    Décidément votre site est plein de ressource pour moi : http://www.gibbeuse.org/2013/07/14/fondation-cyclopeenne-de-latelier/#comment-435
    J’envisage aussi la pierre ponce en sous bassement. Pas de regret de votre côté ?
    Tu indique que la pierre ponce vient d’Italie. J’ai contacté beaucoup de fournisseur de pierre ponce et pour le moment je n’en ai pas trouvé qui arrive d’Italie, tout semble arriver de Turquie… Est-ce que tu peux me communiquer ton fournisseur (je préférerai qu’ils arrivent d’Italie…)
    Est-ce que le sous bassement à été protégé par un enduit hydrofuge ? Ou c’est pas nécessaire étant donné ces propriétés vis à vis de l’humidité ?

    Encore merci pour ce partage !
    Belle journée,
    David

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