Le goût des confitures dans la bouche !

Nous avions bien profité des beaux froids de février pour défricher des partis bien sombres du jardin et faire apparaître les deux belles terrasses où devaient d’étendre des fruitiers à une époque lointaine et où la terre semble bonne, mais aussi des zones planes du coteau. Mars ouvre la possibilité au jardin de retrouver ses anciennes racines, et de revoir un jour des arbres fruitiers croulés sous leur production sucrée.

Au menu : greffe sur pruniers sauvage de pruniers, mirabellier et cerisier (la fameuse règle du « noyau sur noyau »), cerisier noir sur cerisier sauvage, pommier de Pouzauges sur épine blanche.

La principe technique que nous avons pratiqué est la greffe en couronne, car elle s’adapte bien pour les grosses sections de porte greffe.
Il s’agit tout d’abord de préparer le porte greffe en effectuant une coupe de l’arbre en laissant environ 50cm puis en s’assurant que la surface à jour est bien plane. En fonction du diamètre du porte greffe, nous allons y positionner 2 à 4 greffons.
La coupe du greffon en biseau nécessite un greffoir ou un couteau très bien aiguisé et si possible dont la lame est cassée au bout perpendiculairement. Au lieu de forcer sur le greffon, et de tenter de louper son pouce, voici une astuce : vider ses poumons et couper en inspirant. Les bras étant très proches de la cage thoraciques, ils bougent presque sans effort, et permette de réaliser une coupe lentement et sûrement.
Le but est que le cambium du greffon et du porte greffe soit le plus en contact possible : aussi, il faut favoriser les coupes longues, et droites.

schéma

Ensuite, on procède à une très fine découpe du greffon à 90° sur le coté qui va être en contact direct avec le porte greffe, puis on termine par une petite coupe du bout pour quelle soit nette et s’enfonce bien dans l’écorce. Il est nécessaire qu’il y ait au moins deux yeux sur le greffon pour qu’il reprenne sur l’arbre.
Une fois satisfait de son greffon, il faut couper à 90° l’écorce du porte greffe, en faisant attention à ce que la longueur de l’incision soit un peu moins importe que celle du greffon. Puis on soulève l’écorce du coté inverse à celui correspondant à notre incision de 90° sur le greffon : on peut ainsi y insérer le greffon et bien l’enfoncer.
Une fois tous les greffons réalisés, il ne nous reste plus qu’à mettre le mastique autour de la greffe et sur toutes les zones de l’arbre à nue. Ceci l’aide à cicatriser rapidement, et éviter le contact avec l’air. Enfin, il est nécessaire de sangler le tout avec un élastique, ou dans notre cas une chambre à air découper un lamelle.

greffe couronne

Bien sûr de nombreuses autres types de greffes existent. En voici un autre exemple : l’anglaise compliquée.

anglaise compliquée

 

Les croqueurs de pommes sont de sortie sûrement par chez vous aussi, alors n’hésitez pas : greffez, greffons, à nous bientôt les forêts abondantes et les villes comestibles !
D’ailleurs pour les urbains, voici un petit site à aller voir pour s’inspirer : les guerrilla grafters de San Francisco qui greffent des branches d’arbres fruitiers sur les arbres d’ornement de la ville pour y faire pousser oranges, cerises, ou prunes…

Au plaisir de manger les premiers fruits ensemble … dans deux ans environ !!

Voir les photos du greffage

 

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